Mourir debout

01-12-2023

Dieu ne tient pas compte des personnes. Dieu n’a pas de préférés – pas de religion, de race ou de nationalité préférée. En ce qui concerne Dieu, Dieu est un. Notre démonstration est à la mesure de notre prise de conscience de cette relation. Si une personne croit qu’elle a une qualité, une nature ou une caractéristique propre, elle établit un sens de limitation qui la sépare de l’infinité de sa démonstration. Quand elle écarte la croyance qu’elle a des qualités, des activités ou des caractéristiques à elle; qu’elle réalise que c’est Dieu même – son Identité intérieure – qui apparaît à l’extérieur, et que c’est cette Identité intérieure qui a et possède toutes les qualités, activités et caractéristiques de son être : cette personne commence alors à «mourir chaque jour ». Cela est le sens de l’affirmation de Paul :

Je meurs chaque jour.

Il nous faut mourir à chaque suggestion que nous sommes ou avons quelque chose de nous-même, hors de Dieu. Il nous faut mourir à la croyance en la santé aussi bien qu’à la croyance en la maladie. Spirituellement, il n’y a pas de maladie et il n’y a pas de santé, parce que nous ne sommes rien par nous-même et n’avons rien qui soit à nous.

Souffrir de maladie ou jouir d’une bonne santé, c’est avoir quelque chose à nous. Dieu n’a ni santé ni maladie; Dieu est Esprit, et tout ce qu’il nous est possible d’avoir, c’est l’Esprit de Dieu. Nous nous élevons au-dessus de cette paire d’opposés, la santé et la maladie, en réalisant qu’il n’y a pas d’identité hors de Dieu. La seule chose que nous puissions posséder est ce que Dieu possède.

L’identité divine est la seule Identité – ni riche ni pauvre, ni malade ni en bonne santé, ni jeune ni vieille, et ni vivante ni morte. C’est un état d’immortalité, d’éternité de l’être, immuable, et néanmoins infini dans ses formes et apparences. Ne reconnaître aucune identité en dehors de Dieu, c’est ce que signifie le commandement du Maître de se renier soi-même. Nous devrions nier que nous avons, de nous-même, les moindres qualités, caractéristiques ou potentialités ; la moindre force, santé, richesse, sagesse ou gloire. C’est notre Identité intérieure, Dieu, qui apparaît à l’extérieur en tant que vous ou que moi. La nature de notre existence est l’immortalité, l’éternité, l’infinité. C’est seulement en vertu du fait que Dieu est notre être que n’importe qui peut dire :

	Je suis infini ; je suis éternel ; je suis immortel – non pas en moi-même et par moi-même, séparé et hors de Dieu, mais parce que Dieu est la vie et substance de mon être. L’infinité est la quantité, et la perfection est la qualité de l’être.
	La Parole est faite chair ; toute chair est formée de la Parole de Dieu. Par conséquent, mon corps est la parfaite Parole de Dieu faite chair, rendue visible. Mon corps étant de l’essence et substance de Dieu et gouverné par Dieu, il ne peut incorporer que l’activité, l’harmonie, la grâce, la joie et la beauté de Dieu. Rien d’extérieur ne peut affecter la perfection de mon corps, que ce soit sous la forme de nourriture, de microbes, ou de pensées venant d’autres personnes. Rien d’étranger à Dieu ne peut entrer pour le souiller ou mentir.

-- Joel S. Goldsmith.Pratique de la Présence. Chapitre IV : La nature infinie de l'Ëtre individuel


Commentaire #

Tout petit, aussi loin que je me souvienne résonnait en moi ces mots " Mourir debout ". A l'époque, je ne comprenais pas le sens réel de cette phrase. Comment peut-on mourir debout ? L'idée de la mort elle-même me terrifiait. J'y voyais le néant, l'anéantissement de l'être.

Il m'a fallu beaucoup de temps pour comprendre que ce n'était pas de mort physique qu'il s'agissait, mais de la perte de nos croyances humaines, la croyance d'un moi séparé de Dieu. C'est une expérience que nous devons faire en ce moment même. "Le vieil homme" doit mourir pour laisser apparaître le nouvel homme.

Ce chemin est un chemin de renoncement et d'humilité et plus j'avance, et plus je perçois le complet abandon de soi que cela demande.

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